Je suis un peu inquiet sur le sujet mais comme nous avons fini de sangler la bête sur la remorque, il est un peu tard pour renoncer.
Nous aurons sans doute à retendre les sangles en route tant les pneus s’affaissent. Les quelques morceaux de bois trouvés pour faire office de cales vont finalement bien rester coincés sous les vieux boudins.
Nous quittons le bourg à faible allure et plus notre vitesse augmente, plus nous apercevons un panache de poussière provenant de la voiture dessiner une trainée dans notre sillage.
L’allure doit être modérée car il n’y a plus de parebrise à l’avant et les vitres latérales n’ont pu être remontées, les joints caoutchoucs « fondus » et durcis étant collés sur celles-ci. Il ne manquerait plus que la vitre arrière se fasse la malle. Heureusement, il ne pleut pas !!
Sur le parcours nous essuyons quelques appels de phare. Est-ce pour signaler un peu de sympathie à cette vieille carrosserie qui sort d’un long sommeil ou pour nous dire qu’elle semble en feu alors qu’il ne s’agit que d’un panache de poussière ? En tout cas bon nombre de piétons s’interrogent ou sourient à notre passage. Il y a quand même autre chose que de la poussière qui se dégage des vieilles voitures.
Nous sommes de retour mon frère et moi à l’atelier pour charger le RENAULT 4CV – 6 moustaches.
Nous en profitons pour refaire un tour et rechercher quelques des pièces de rechange ou revues techniques.
Notre interlocutrice nous invite à aller faire un tour dans la maison de « tonton » où pourraient se trouver les papiers.
Le lieu est vide de tout meuble mais il reste ici et là des papiers et des pièces telle qu’un joint de culasse, encore dans son emballage, pour une HOTCHKISS.
Finalement, c’est quelques jours plus tard qu’elle les retrouvera et me les enverra avec le certificat de succession dressé par le notaire. Ouf, je suis soulagé !